Compte rendu SaintéSprint 2017



La SaintéLyon , trail / raid nocturne de légende qui rassemble pas moins de 17 000 participants chaque année ! Célèbre pour ces conditions climatiques souvent difficiles avec le froid, la neige et la nuit, je n'aurai jamais pensé participer un jour à cette course mythique.
Au programme, plusieurs types de course. Celle qui rassemble le plus de coureurs est le 72km, mais il y a également un 44km (la SaintExpress), un 22km (SaintéSprint), et un 12km (SaintéTic). On retrouve aussi plusieurs relais à 2, 3 ou 4 ! De quoi satisfaire tout le monde !

J'ai décidé avec des amis d'y participer cet été , pur challenge pour moi qui ait repris la course à pied il y a 6 mois. Besoin de repousser mes limites, ou peut être juste de me prouver que j'en étais capable.


Le matériel : 

La tenue c'est vraiment ce qui m'a prit le plus de temps à choisir. Les conditions météo annoncées étaient abominables (-5 degrés, de la neige, du verglas et du vent). J'ai donc choisis méticuleusement ce que j'allais porter et j'ai quasiment tout testé en condition presque réelles à Dijon il y a un mois.

- La tenue évidement, composée d'un fuseau spécial froid Kalenji , de trois couches de vêtements pour le haut du corps (très bien expliqué dans cet article de mon amie Charlotte) avec un t shirt thermique Kipsta , une veste chaude Kalenji et et un coupe vent Nike avec capuche. Mais également mes chaussettes de trail Kalenji.
- Basket de trail Kalenji 
- J'avais également pris un cache oreille et deux buf pour me protéger avec les températures glaciales.
- C'était également obligatoire d'avoir une couverture de survie, si jamais nous devions rejoindre un ravitaillement blessés, ou même après la course.
- Mon camelback avec réserve d'eau de 2L.
- Lampe Kalenji pour s'éclairer, plus pratique pour un trail nocturne ! 
- Une paire de gants de running

Au final, ce matériel m'a parfaitement convenu pendant la course ! J'ai eu très froid avant le départ, car l'attente pendant 3h était interminable, mais dès que j'ai commencé en courir, j'étais vraiment parfaitement couverte. Ni trop chaud, ni trop froid. 
J'avais pris une paire de chaussette en plus si jamais j'avais les pieds mouillés avec la neige, et également une paire de sous gants si jamais le froid était vraiment trop intense. Mais je n'en ai pas eu besoin.



La nourriture :

La semaine précédent la course, j'ai favorisé les féculents, j'ai essayé d'en manger à presque tous les repas, et beaucoup de fruits.
Et le jour J, pas de gros changement d'alimentation, je ne voulais pas perturber mon petit corps : un sandwich vers 21h00, une barre au chocolat, une banane.
Pendant la course, j'ai mangé beaucoup de fruits secs et bu de l'eau régulièrement. J'avais très peur d'avoir mal au ventre si mon eau devenait gelée, alors je me suis forcée à boire toutes les 10min environ, afin d'éviter qu'elle ne gèle dans le tuyau. Sachez qu'il existe des petits isolants pour tuyaux fait pour éviter ce genre de désagrément, mais j'ai choisi de ne pas investir. Mon eau n'avait pas le temps d'être gelée, et je n'ai pas eu mal au ventre du tout. J'ai aussi choisit de ne pas prendre de boisson isotonique ou quoi que ce soit, car je n'ai pas l'habitude d'en boire, et le jour de course, je préfère boire et manger ce que j'ai déjà testé. 




Le compte rendu :

Départ de Montpellier le 2 décembre vers 14h30 avec Charlotte et un ami à elle, direction Lyon et la halle Tony Garnier ! Nous sommes surexcités, un peu stressés aussi. Pour tous les trois, c'est la plus grande distance de notre vie pour l'instant, alors on a un peu la pression. Plus on se rapproche de Lyon, plus le paysage se couvre de neige : ca va être l'enfer cette course.
Nous arrivons à Lyon vers 18h00, on se fait fouiller à l'entrée puis direction les retraits de dossards : 22km pour moi et 44km pour Charlotte. Ca y est, on y est enfin ! On fait ensuite un petit tour dans les stands Mizuno et compagnie, avant de se séparer : je reste sur Lyon pour prendre ma navette, et eux partent direction Saint-Etienne pour la Pasta Party. 
Début d'une longue attente, seule, au milieu de milliers de personnes que je ne connais pas. Je vais m'acheter à manger, me changer, je lis un peu... L'attente est interminable. 
Vient 20h30, l'heure pour moi d'aller vers ma navette direction Soucieu-En-Jarrest. Là encore, beaucoup trop de monde, et toujours plus d'attente, mais dans le froid cette fois-ci. J'ai finalement mis 1h30 pour monter dans un car, je suis frigorifiée, et j'arrive sur le lieu de départ affamée et gelée. J'engloutis mon sandwich et c'est déjà l'heure de se rendre sur la ligne de départ. On court tous pour se réchauffer. Il y a un monde de dingue, on est près de 4 000 participants, c'est juste waouuuuw ! Je suis hyper heureuse d'être là, seule au milieu de tous ces fadas de running ! 
Le départ est donné en 2 vagues, pour éviter les embouteillages pendant la course. Envion 1500 coureurs par vague, un truc de dingue. Je pars avec la deuxième vague !




5... 4... 3... 2... 1... GO ! Purée ca y est, on est partis ! Ambiance de folie, alors je lance la go pro pour me souvenir de ce moment ! 

KM 0 à 5 : Début de course plutôt sympa, on traverse le village de Soucieu, ça grimpe pas mal, histoire de se réchauffer directement. Certains partent vite, d'autres marchent déjà. J'ai les doigts de pieds gelés à force d'avoir attendu dans le froid. Ca me fait des fourmillements, j'espère que ça va passer parce que la course va être longue. Je décide de ne pas allumer ma lampe maintenant, on est tellement nombreux qu'on y voit comme en plein jour. Pour l'instant, pas de neige, la route est sèche, mais tellement de vent... J'ai très froid aux mains. Je croise une fille que je suis sur instagram, et ça me booste pour la suite !



KM 5 à 11 : Le second souffle est là, aucune douleur, je m'émerveille d'être ici ! La ligne de frontale qui se dessine derrière moi est magnifique ! Je continue à maintenir une bonne allure, et je passe le 10eme kilomètre en 1h03. J'arrive ensuite au seul ravitaillement de ma course, à mi parcours, à 1h12. Je prends le parti de juste boire un verre de coca pour éviter l'hypoglycémie puis je trace. J'avale juste quelques fruits secs au passage. Je regarde mon portable, j'appelle ma mère pour lui dire que ça y est j'ai fait la moitié : elle est fière de moi.

KM 11 à 14 : Ravito passé, on a fait la moitié ça y est, ça passe trop vite. Je vois mon objectif de finir en 2h20 se rapprocher. On traverse plusieurs petits villages, je suis trop heureuse de voir que les habitants sont là pour nous encourager même à minuit passé ! Certains bénévoles ont même apporté des petites enceintes pour nous partager un peu de musique. Le top ! Comment ne pas avoir la pêche ?  Je profite d'une grosse descente pour doubler une vingtaine de personne. Les genoux commencent à tirer. Et là... Drame. Etant hyperlaxe au niveau des chevilles, je sens mon pieds partir en sucette... Aucune douleur sur le coup, je continue sur ma lancée, et je vois le mur qui m'attend face à moi : la côte à presque 18% de Chaponost, petit kilomètre vertical et dernière difficulté de la course. Ca sent la fin. Tout le monde marche tellement ca grimpe, et en plus c'est interminable : presque 1km ! On en profite tous pour reprendre notre souffle, et on a bien eu le temps de se refroidir. Du coup, la douleur à mon pied arrive petit à petit... Et au moment de recommencer à courir, douleur fulgurante, on dirait une tendinite. 



KM 15 à 20 : Difficile de prendre un rythme potable avec cette douleur qui m'irradie jusque dans les genoux. J'avance quand même mais beaucoup moins vite. Impossible de finir en 2h20 du coup... Je pleure, je suis dégoutée. Mais je me rends compte qu'on aperçoit enfin Lyon, l'arrivée se rapproche. Je trace et j'essaie d'oublier cette douleur. Je pense à une amie du NightRun qui fait le 72km avec le genoux en compote... On n'est pas des chips, alors on avance.



KM 20 à 22 : Allez c'est la dernière ligne droite, les supporters sont de plus en plus nombreux, on est enfin dans Lyon ! C'est pas le moment de flancher. Les 200 et quelques marches avant Confluence finissent par démolir nos gambettes, mais j'adore les escaliers, alors je cours pendant que beaucoup marchent. Je rencontre Vivien, qui me booste pour que je ne m'arrête pas si près du but. Il balance des vannes à tout le monde, ça me fait rire, et ça remotive les troupes. On termine les 2 derniers kilomètres ensemble. On passe le musée des Confluences, puis le pont. Halle Tony Garnier en vue ! Je regarde ma montre : 2h30. Et zut.. Objectif à la trappe, mais c'est pas grave. Je passe la ligne d'arrivée avec mon acolyte de course à 1h42 après 2h32 de course.



Finisher : 1070e au scratch, 151e SE F ! 


Une fois arrivée, direction le ravitaillement. J'ai engloutis au moins 4 ou 5 clémentines, beaucoup de coca, j'ai appelé ma meilleure amie et mes parents pour leur dire que j'étais bien arrivée ! On avait aussi droit à un repas chaud, avec des nouilles, du pain / fromage et une bière ! Classique après une course ahah ! Après j'ai pris une petite douche, je me suis gelée car elles étaient dehors mais ça faisait vraiment du bien de se réchauffer et de se changer.
J'ai attendu les copains sur la ligne d'arrivée. De toutes façons, impossible de dormir avec le Speaker qui hurlait dans le micro à chaque arrivée. Mes premiers potes du 44km sont arrivés vers 5h40 du matin. Ca faisait du bien de retrouver des têtes connues.
J'attendais mon amie Charlotte qui faisait le 72km en relai à deux. Elle faisait la partie du 44km. Je la suivais grâce au livetrail et sa puce GPS. Arrivée prévue pour 8h00. Et ca n'a pas loupé : arrivée à 8h00 pétante, et là je vois qu'elles sont premières féminines !!! Les machines ! 8h00 pour 72km... 
Du coup, nous sommes allés prendre un super petit déjeuner tous ensembles pour décompresser. La fatigue commençait à se faire ressentir. Pour la plupart, nous n'avions pas dormi depuis 24h00. 
La remise des prix était à 11h30, et nous sommes repartis direction Montpellier.



Bilan : Une course hors norme, pour tous les niveaux, avec une ambiance de folie, des conditions exceptionnelles mais c'est vraiment ce qui fait la beauté de cette course ! 
Je recommande à tout le monde d'y participer au moins une fois dans sa vie ! L'organisation est top ! 

Je vous partage également le lien de l'article compte rendu de mon amie Charlotte iCi ! J'ai également réalisé une vidéo sur Youtube avec la Go Pro ! 




A bientôt les runners !

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